La génèse, la vie et le développement d’un business Food sont constamment challengés par le mental de l’entrepreneure… et parfois mis à mal !
On a beau travailler nos peurs, désamorcer nos blocages, qu’ils reviennent aussi sec au palier de développement d’après.
En démarrant, j’avais peur de m’acheter un ordinateur pour travailler correctement. Parce que ça m’engageait à faire le max pour réussir et amortir l’investissement. J’ai travaillé sur mon intention et sur ce qui était important pour moi et j’ai acheté cet ordi. Aujourd’hui, ma peur d’acheter un simple ordi me fait rire !
1 mois après, j’annulais des rdv importants avec des personnes qui auraient pu m’aider à lancer correctement mon activité, prétextant que j’étais fatiguée, que mon fils ne dormait pas. Mais en vérité , c’était parce que cela signifiait que j’allais vraiment me lancer ! Aujourd’hui j’ai envie de me taper sur les doigts d’avoir perdu autant de temps !
1 an après, je me dégonflais pour oser relancer des prospects et je repoussais à chaque fois le moment de le faire en prétextant que je n’avais pas le temps, que le covid m’empêchait d’envoyer des mails. Je me suis ancrée sur le fait que l’entreprise devait vivre pour aider les femmes à prendre leur place dans le monde de la Food et que je ne devais pas me regarder le nombril et rester avec ma peur. Aujourd’hui, je me demande comment j’ai pu avoir peur de ça et d’inventer des excuses si farfelues 🙂
3 ans après, j’ai eu peur de lancer un programme ambitieux pour aider les restauratrices. Je l’ai finalement lancé en me rappelant que ces femmes sont impactées dans leur vie pro et perso et qu’elles ont besoin d’aide. Aujourd’hui, ça me paraît stupide d’avoir repoussé aussi longtemps le simple fait d’appuyer sur le bouton « publier ».
A chaque palier de développement de ton business, son challenge, ses peurs et ses auto-sabotages.
Le problème ?
Les auto-sabotages sont souvent INCONSCIENTS. Et ce n’est pas simple de les détecter quand on est seule face à des décisions à fort enjeux. On pense que c’est parce qu’il y a des problèmes ou des événements venant de l’extérieur (et donc hors de notre maîtrise) qu’on ne peut pas avancer. Or, ces événement font partie de la vie et il ne tient qu’à nous de ne pas nous en servir comme excuse pour ne pas décider 🙂
Dans cet article, je vais te parler des 5 comportements d’auto-sabotage les plus fréquents qui peuvent couler ton projet ou ton entreprise + comment les dépasser.
#1 : Les tuiles qui te tombent dessus
Bien sûr, ce n’est pas toi qui est responsable des galères qui te tombent dessus. (Quoi que j’ai déjà fait exprès de rouler avec mon vélo sur un clou pour ne pas aller à un entretien pour une école, tellement j’étais terrorisée ! « C’est pas ma faute si je n’ai pas eu l’entretien, j’ai crevé ! »)
Le comportement d’auto-sabotage : annuler régulièrement des rdv importants ou repousser les décisions importantes pour son projet ou son business à cause d’événements qui n’ont rien à voir avec le business.
Ce qui se trame ici : tu te sers des événements extérieurs pour justifier et repousser le grand saut et les décisions importantes. Tout est bon à prendre : j’ai déjà entendu une personne me dire qu’elle n’avait pas la possibilité de décider d’un investissement qui aurait pu faire exploser (dans le bon sens) son entreprise parce que sa moto était tombée en panne, puis son téléphone avait été volé, puis un arbre était tombé dans son jardin. Ainsi, plutôt que l’inaction, une piste aurait été de se poser la question de : ok, au vu des faits, comment est-ce que je peux faire autrement ?
Ne pas vouloir décider pour son entreprise pour x raisons, ce serait comme ne pas chercher du travail pour gagner de l’argent, s’en sortir financièrement, parce que des tuiles nous tombent dessus…
... Sauf s’il s’agit de peurs qui te font t’auto-saboter,
parce que ces décisions pourraient t’emmener LOIN. 😉 Cette personne ne pouvait pas se poser la question. Tout simplement parce qu’elle était dans la peur du changement et était en train de s’auto-saboter sans s’en rendre compte.
Ainsi, lorsqu’une décision, un rdv est tellement important et vital pour toi, parce qu’il pourrait changer ta vie, il y a TOUJOURS des possibilités de ne pas louper le coche. Tu trouveras forcément une solution pour pouvoir y aller.
>> Une voiture en panne ? C’est tellement important et vital que tu aurais pu prendre un taxi ou demander de l’aide à une personne pour t’emmener. Impossible ? Alors tu aurais fait tout ton possible pour convaincre la personne de recaler le rdv et pour solutionner le problème !
Parce que c’est important et vital. Parce que ça peut changer ta vie.
>> Alors si tu n’as ni cherché une solution alternative, ni tenté de caler un autre rdv, il est fort probable que tu te sois auto-sabotée !
#2 : Les formations, re-formations et re-re-formations
Un grand classique !
Vouloir te former avant de te lancer ou de lancer une nouvelle offre. Puis tu constates que tu pourrais aussi te former sur autre chose. Une fois fait, tiens ! Une autre formation qui pourrait aussi assoir ton expertise, etc…
Ce qui se trame ici : tu ne se sens jamais assez prête pour te lancer ET tu repousses indéfiniment le moment du grand saut. C’est comme cela que certaines se retrouvent, encore 3 ans après, à faire une énième formation et avec une entreprise qui ne s’est jamais lancée.
Comme j’écrivais à une cliente récemment : c’est une croyance répandue en France où l’on pense que les diplômes attestent de nos compétences. Or, c’est bien l’expérience qui démontre ce que tu es capable de réaliser ! (La preuve : dans les entreprises des personnes diplômées et incompétentes, il y en a PLEIN !)
Cette surenchère de formations est encore plus exacerbée chez les femmes : on veut prouver nos compétences plus que de raison, on se sent obligée d’en faire plus pour assoir notre savoir-faire et pour justifier notre place ! C’est un sujet si gros qu’il a d’ailleurs été évoqué lors d’une soirée de mon réseau de femmes entrepreneures sur le fait que nous sommes encore trop nombreuse à ne pas vivre de notre business.
Ainsi, te former pour uniquement pour te donner confiance ou pour justifier ta place est une très mauvaise raison : parce que cela contribue à alimenter ton sentiment d’illégitimité sans jamais le traiter.
>> Tu étais sur le point de repousser un lancement pour faire une formation ? C’est peut-être de l’auto-sabotage !
#3 : Le perfectionnisme
Vouloir un site parfait avant de te lancer. Chercher à créer la page de vente parfaite avant de lancer ton offre. (Etre parfaitement formée 😉) Avoir un logo et un nom de marque parfaits avant de communiquer. Créer des plats parfaits avant de faire les démarches pour lancer ton activité de traiteur, etc…
Rien ne sera jamais parfait. Les étoiles ne seront jamais parfaitement alignées pour passer à l’action. Ce n’est JAMAIS LE BON MOMENT.
Ce qui se trame ici : vouloir que ce soit parfait, tout en sachant au fond de toi que ça ne le sera jamais, c’est chercher à repousser, une fois de plus, l’échéance et le moment de la grande décision.
Ici encore, ce phénomène est exacerbé chez les femmes : on veut être plus que parfaite pour justifier notre place et on repousse l’échéance jusqu’au moment où on sera parfaitement prête, avec tous les outils en main. Mais comme on est perfectionniste, on ne sera jamais parfaite à nos yeux. Du coup on ne se lance jamais !😉
>> Tu veux que tout soit parfait avant de passer à l’action ? Auto-sabotage ! 😊
#4 : La procrastination
Quand on procrastine, soit ce n’est pas aligné, soit on s’auto-sabote.
J’ai repoussé pendant plus de 6 mois le lancement de l’accompagnement Quintessence qui allait aider les restauratrices.
C’était dans mon agenda et pourtant, pendant 6 mois, je n’ai fait que déplacer le créneau : « je n’ai pas le temps, je ne sais pas quoi mettre à l’intérieur, re-je n’ai pas le temps, j’ai trop souffert en tant qu’enfant de restaurateurs et ça va me rappeler de mauvais souvenirs, ma page de vente n’est pas assez bien, je suis confinée à la maison à cause du Covid, je n’ai pas fait d’études en hôtellerie-restauration, il y a d’autres experts qui sont déjà là depuis longtemps, je ne suis pas à ma place, etc… » (j’avais vraiment dégainé la totale de tous les types d’auto-sabotages !) 😆
Ce qui se tramait : j’avais peur, j’étais tétanisée parce que les enjeux étaient encore plus grands pour ces clientes que mes clientes habituelles (des murs, une équipe, une structure conséquente, des enjeux à plusieurs centaines de milliers d’euros). Et je repoussais tout ce que je pouvais pour éviter d’avoir à lancer cet accompagnement et à montrer que je suis douée également pour ce marché.
Alors que tous les signes étaient au vert : toutes mes collègues entrepreneures me disaient que j’avais les épaules et l’ambition pour ça. C’est vrai, j’avais aidé une propriétaire de bar-resto à redresser son business, je suis presque née dans un resto, je suis douée pour la stratégie, repérer les biais et trouver des solutions pour les restos est facile et naturel pour moi.
Heureusement qu’à ce moment-là j’étais accompagnée par ma business coach qui m’a mis un (gros) coup de pied aux fesses et m’a fait prendre conscience que je m’auto-sabotais depuis plus de 6 mois, et qu’avec cette nouvelle offre j’étais A MA PLACE.
D’où l’intérêt, parfois, de te faire accompagner : on peut être entrepreneure avancée, on a toujours besoin de quelqu’un pour nous aider à prendre du recul 🙂
>> Tu procrastines et repousses constamment les décisions importantes et stratégiques ? Auto-sabotage !
#5 : Faire (délibérément) les mauvais choix
Tu as le choix entre une solution qui va te permettre d’atteindre tous tes objectifs pour aller loin et une autre solution moins ambitieuse ?
Et tu choisis la moins ambitieuse.
Tu n’as pas forcément de raison ou d’argument à cela. Mais tu as fait ce choix. Rapidement, tu t’en rends compte et tu te dis : « mais bon sang, pourquoi j’ai choisi ça alors que l’autre était parfait ?!! »
Parce que l’autre t’aurait amenée loin, aurait changé ta vie , ton business (en mieux), et que le changement est inconfortable pour l’humain. Même si on sait que ça ne sera que MIEUX. C’est pour cela que souvent des personnes préfèrent rester dans leur difficultés plutôt que d’aller vers un changement profond. Parce que même si aujourd’hui c’est difficile, ils sont familiers de cette situation, aussi pourrie soit-elle, et le changement leur fait peur : cela implique des risques, de se confronter à l’inconnu, de s’investir, de changer sa manière de faire, etc…
Si je devais résumer :
Plus tu t’auto-sabote, plus tu repousses les échéances. Plus tu repousses les décisions et le grand saut, plus tu te démotives et n’arrives JAMAIS à passer à l’action.
Ceci dit, les comportements d’auto-sabotages font partie de ton chemin et c’est normal d’en avoir. Il n’empêche, c’est possible de t’en défaire 🙂
Comment dépasser ces comportement d’auto-sabotage ?
- Tout d’abord, en prendre conscience. C’est pour cela que je t’ai donné ces 5 comportements les plus fréquents. Mieux tu les repères, plus tu sauras les anticiper pour les désamorcer efficacement.
- Une fois que tu en as conscience et que tu as repéré que la peur était la racine, tu vas pouvoir la dépasser. Je te propose d’utiliser la méthode des 4 P : le Plus Petit Pas Possible. Il s’agit de passer à l’action par la plus petite action qui te semble faisable. Et chaque petite action (chaque petit pas) que tu vas faire, va te permettre d’arriver à tes objectifs en te challengeant moins que si tu essayais de faire le grand écart 🙂 Attention à ne pas faire une choix d’auto-sabotage qui va te faire repousser l’échéance ! Il s’agit de subdiviser tes grosses actions en sous-actions 😉
- Te faire accompagner pour ne pas rester seule face à des décision importantes qui peuvent t’empêcher d’y voir clair et pour avoir une personne qui t’aide et t’apprend à repérer ces comportements qui sabotent tes projets. Il est évident que sans mes différentes coaches, jamais je n’aurais pu en arriver là où je suis. Je serais encore dans des situations toxiques qui m’auraient empêchée de m’accomplir 🙂
Tu as besoin de sortir de ta situation difficile ?
Et si ton « plus petit pas possible » était de commencer à faire le point ? Pour cela, je te propose de réserver ta séance découverte (gratuite). Je t’aiderai à faire le point sur ta situation, à établir ton plan d’actions en 3 étapes et à anticiper tes prochains défis (et éventuels comportements d’auto-sabotage !)