Lorsque j’aborde, avec les parents que j’accompagne, l’étape de la cuisine sans recette, il se passe 2 réactions successives :
La première : « Waouh ! »
Ca c’est quand je leur présente mon fameux outil qui leur permet de décliner à l’infini des recettes et de créer leurs propres plats avec ce qu’ils ont dans leur placard.
Parce qu’ils se rendent compte de l’infinité de plats qu’ils vont pouvoir inventer facilement avec cet outil (je vais ptete envisager d’en faire une appli, tiens !) 😆
Et juste derrière, le 2ème effet Kisscool : le doute
Le doute sur leur capacité à accorder les saveurs. Sur le fait qu’ils ne sont pas des As de la cuisine, voire, qu’ils détestaient ça au départ.
Je t’imagine te dire ça derrière ton écran :
« Whaaat ?! Moi ? Accorder des saveurs alors que je ne suis même pas capable de faire une omelette au jambon ?! »
« Est-ce que je ne risque pas d’obtenir des mélanges improbables ? »
« J’ai pas envie de me lancer dans un atelier dubitchou roulé sous les aisselles ! »
« Comment je pourrais y arriver, je ne connais pas les accords qui vont bien ensemble ! »
« Parce que je n’y connais rien en cuisine à la base ! »
« J’ai peur de gâcher le plat. »
« Est-ce qu’il ne vaudrait pas mieux suivre une recette ? » (Non ! Non ! Et non !)
Alors, comment être sûr·e que les différents ingrédients que tu vas utiliser vont bien ensemble quand la cuisine ce n’est pas ta tasse de thé ?
C’est vrai que ce n’est pas simple à première vue
Pour ces parents j’ai même dû créer une méthode pour leur permettre de prendre progressivement confiance en eux sur les accords et enfin oser des choses.
Et pour aller jusqu’au bout, je leur transmets également un petit outil qui leur donne la possibilité de vérifier en un clin d’œil les combinaisons d’une centaine de saveurs entre elles et qui leur donne un éventail d’un millier de plats possibles.
L’intention principale étant qu’ils prennent confiance en eux (ah oui, je l’ai déjà dit).
Parce que la confiance (en toi) est la base de tout !
Alors voici 5 clés pour accorder les saveurs sans crainte ! 😉
Car la vérité c’est qu’il y a peu de chance de se tromper !
Clé #1 : Une question de chimie
C’est une clé majeure de la compréhension des accords de saveurs.
Raphaël Haumont, enseignant chercheur en chimie et fou de cuisine, a écrit plusieurs livres sur le lien entre la cuisine et la chimie. Il explique que ce qui fait que des ingrédients vont bien ensemble, c’est le fait qu’ils possèdent des molécules communes.
C’est pour ça qu’il est possible de créer des associations qui semblent parfois improbables mais qui, une fois en bouche, sont INCROYABLES !
Pour en saveur savoir plus sur le sujet tu peux trouver ici les explications de Raphaël Haumont. Tu y découvriras également quelques cartographies qui vont te permettre d’imaginer des accords sympas et originaux !
Bon, je ne suis pas en train de te dire de rouvrir les cours de chimie de Terminale S, hein !
Mais plutôt de garder en tête que parfois des choses improbables peuvent se révéler être délicieuses. Il faut donc te lâcher et oser ! Tu verras bien le résultat !
Alors arrête la tomate-mozza et tente la tomate-fraise ! 😉
#2 : Nourris ta culture des saveurs
Pour ça, pas besoin de lire des tonnes de bouquins sur la cuisine ou les aliments (ça c’est mon job ! 😉 )
Ta culture culinaire tu peux la construire facilement n’importe quand, n’importe où, même si tu n’aimes pas cuisiner et sans même t’en rendre compte ! A partir du moment où tu te nourris et que tu aimes bien manger (si tu me lis c’est sûrement que c’est le cas !), c’est possible.
Au resto, relève les accords de saveurs qui te surprennent et gardes-les dans un coin de ta tête. Sans dire que tu vas le réaliser, mais tu sauras déjà que cacahuète et tomate font une super association.
En vacances, goûte les produits du coin. Les marchés et même les hypers regorgent de produits locaux. Peut-être de moindre qualité à l’hyper, mais ça te donne une indication de ce qui existe dans le coin.
Pour ma part, je les repère en grandes surfaces, j’en achète pour avoir un aperçu de ce que ça peut donner basiquement. Et j’en achète ensuite chez un producteur réputé ou au marché pour, cette fois-ci, goûter le high level !
Tout ça va te donner plein d’idées d’accords une fois rentré-e à la maison !
A la tv, quand tu tombes sur Top Chef – ou je ne sais qu’elle émission culinaire, jettes-y un œil juste quelques secondes (c’est suffisant). Tu seras surpris·e de ce que tu pourras y découvrir en termes d’accord de saveurs.
Outre le fait que le principe c’est de cuisiner un poulet marchand de vin déstructuré, qui te raconte une histoire, en sautant à cloche pieds sur des nénuphars, ces émissions ont au moins pour l’avantage de montrer quelques accords sympas auxquels on n’aurait jamais pensé.
Quelques secondes suffisent pour mettre dans un coin de ta tête des accords de saveurs possibles. C’est une question de gymnastique.
Tout ça va faire que ton cerveau va lâcher prise sur le sujet et moins te faire craindre d’accorder les choses !
Encore une fois, aies confiance !
#3 : Aller vérifier sur le net
Si tu as un doute sur l’accord bacon + chocolat, tape juste sur Google « recette bacon chocolat », pour voir si quelque chose apparaît. Si oui, c’est nickel ! Lance-toi !
D’ailleurs, aux Etats-Unis, ils sont friands du chocolate bacon 😉
L’intention ici n’est pas de dégoter une recette (surtout pas !), mais de simplement vérifier que tel ou tel accord existe.
#4 : Regarder des recettes… mais pas trop nondidiou !
Dans la salle d’attente du médecin, c’est l’idéal. Quand tu feuillettes un vieux magazine, si tu tombes sur une page recettes, jette juste un œil au titre ou à la liste des ingrédients.
Les titres des recettes te disent généralement TOUT sur les ingrédients principaux et les accords possibles :
- Pâtes aux courgettes et thon blanc
- Salade de pêches au fromage de brebis
- Riz aux crevettes et pistaches
- Poisson au raisins secs et sauce tomate
- Abricots rôtis et merguez, etc…
Et rien qu’avec ça, sans même avoir à te taper la lecture de la recette (parce que je sais bien que quand on ne kife pas la cuisine c’est inintéressant au possible), tu sauras que chacun des ingrédients matchent entre eux.
Mais comment je vais retenir tous ces accords ?
Fais-toi confiance ! N’apprends pas par cœur ! Ton cerveau va l’enregistrer, et te le ressortira le jour où tu en auras besoin et que tu te poseras la question de savoir si tu peux associer tes pêches avec un reste de fromage frais 😊
#5 : At last but not least, 99% des saveurs matchent entre elles…
Mêmes les plus improbables !
En fait, si tu appliques les 4 conseils précédents, tu vas rapidement te rendre compte que presque toutes les associations sont possibles.
Et c’est une chose qui s’est confirmée quand j’ai élaboré ce fameux outil de combinaison de saveurs pour les parents que j’accompagne.
Cet outil unique est issu de mon expérience culinaire et gastronomique, de mes voyages, de mes nombreuses lectures (sur les cultures culinaires dans le monde, les terroirs, l’histoire de la cuisine…) et de mes expérimentations.
Il m’a fait réaliser que 99% des saveurs pouvaient s’accorder entre elles et donner des plats fabuleux !
Tu en es sûre Mélanie ? Comment c’est possible ?
Parce que la cuisine, la gastronomie et donc les accords de saveurs, ainsi que la manière dont notre palais les accueille, sont CULTURELS !
Et vue la diversité de cultures dans le monde, tu peux donc aisément comprendre qu’il y ait toutes ces possibilités d’accords et tout ce champ des possibles !
Et c’est ça qui est beau dans la cuisine et qui me fait vibrer : ce patchwork de goûts !
Je raconte souvent cette histoire : en Occident, on mange les avocats en entrée, souvent avec de la mayonnaise. Lorsque j’étais enfant, mes parents, d’origine cambodgienne, me faisaient manger les avocats en dessert avec du sucre !
Je te raconte pas ma tronche à la cantine quand on m’a servi pour la 1ere fois un avocat thon-mayo ! 😅
Perso, j’ai un accord inavouable : la banane et la Vache Qui Rit ! C’est une de mes madeleines de Proust. C’est mon père qui m’a fait goûter ça lorsque j’étais enfant, car lui-même mangeait la Vache qui Rit de cette manière durant son enfance au Cambodge.
Surprenant niveau accords de saveurs, n’est-ce pas ? Et pourtant délicieux !
Et bien figure toi que la banane et le fromage vont trèèèès bien ensemble ! Les producteurs de Comté conseillent ce fromage à pâte pressée cuite en tartine au four avec de la banane 😉
Je n’étais donc pas folle avec ma banane et ma Vache Qui Rit !
Voici quelques accords qui peuvent surprendre mais qui ne sont pas si inhabituels que ça dans le monde en termes d’accords de saveurs :
- Risotto de chou-fleur et cacao
- Mole poblano (Mexique) : du poulet avec une sauce épicée au cacao
- Ananas au piment (Asie du Sud-Est)
- Salade de fraises et d’avocat
- Nasi lemak (Indonésie-Malaisie) : riz au lait de coco, anchois, concombre, cacahuète, œuf, piment
Alors vu que 99% des accords sont possibles : AIES CONFIANCE et garde un ESPRIT OUVERT ! Tu as peu de chance de te tromper !
J’espère que ces 5 clés t’ont rassuré·e et te permettront d’oser des accords de saveurs, pour des repas qui changent ! Car au final, peu de risques de rater ! Associées à la méthode des déclinaisons, tu seras le roi/la reine des plats qui originaux qui changent !
Si tu as besoin d’aller plus loin sur le sujet, si tu souhaites avoir des conseils personnalisés, n’hésite pas à faire une demande de séance gratuite. (J’en propose seulement 5 par mois).
L’objectif de cette séance ? Clarifier ta situation et te donner des pistes pour résoudre tes problèmes en cuisine.
Comment ça se déroule ?
- 45min-1h par Skype ou Zoom
- Rien que pour toi et ton/ta conjoint-e
- C’est gratuit et sans engagement
- Je partage avec vous mes conseils adaptés à votre situation
- Ainsi que la manière dont je pourrais vous aider si vous avez envie d’aller plus loin 😉
Cet article a 2 commentaires
Et voilà, j’ai la dalle XD !!
Super article 🙂 Merci de nous faire chaque jour avancer un peu plus vers le lâcher-prise
Hello Manon,
Merci pour ton message 🙂
Comme tu dis c’est du lâcher prise;
La cuisine de la maison c’est pas Top Chef ! :p