Je le dis souvent, entreprendre, ça ne s’improvise pas. On s’y brûlerait les ailes. Encore plus dans la Food : beaucoup de protagonistes, beaucoup d’offres, une infinité de métiers. Face à ça, ça peut donc être tentant de te dire : « c’est bon, j’abandonne » au moindre pépin.
Or pour tenir, une pincée de stratégie et une grosse dose d’état d’esprit peuvent t’aider à continuer d’avancer, à surmonter les épreuves qui pourraient se mettre sur ton chemin et à installer des fondations solides à ton activité.
Voici donc 6 bonnes pratiques (liste non exhaustive 😉) à mettre en place dans ton activité de food entrepreneure qui peuvent t’aider à soutenir le développement de ta food entreprise.
Bonne pratique #1 : Créer dans ton agenda de l’espace pour de la réflexion
On a souvent tendance à vouloir accorder beaucoup de temps à traiter ce qui est urgent et important, qui s’apparente à :
- de l’action
- pour régler des problèmes pressants
- et mener des projets à échéance.
Au détriment de ce qui est non urgent mais important, qui s’apparente :
- à travailler sur le fond
- sur la prévention,
- sur soi, se détendre
- à créer des relations
- à planifier.
Et cette seconde catégorie de tâches est souvent négligée car dans l’inconscient, ce qui n’est pas « action » et souvent vu comme « ne rien faire ».
Or, plus tu travailles sur les actions de fond, plus tu réduis la probabilité de rencontrer des problèmes et donc des tâches urgentes. C’est ce qui va également te permettre de déployer une vision sur le long terme plutôt que sur des résultats au jour le jour.
Par conséquent, ton agenda doit impérativement contenir des blocs de temps dédiés à ce travail de fond. Ce sont les piliers de ton activité et ils te permettent de prendre de la hauteur.
Bonne pratique #2 : Ne te fier qu’à toi-même sur tes tarifs…
Et ne jamais te baser sur ce que font tes concurrents pour fixer tes prix. Parce que tu ne sais pas comment ils ont fixé les leurs, tu ne sais pas s’ils souffrent d’un syndrome de l’imposteur, d’un manque de confiance en eux, s’ils ont un rapport à l’argent qui n’est pas apaisé, si quelqu’un leur a fait peur. Peut-être même qu’ils se sont basés sur d’autres concurrents qui eux même ont des peurs.
Qui plus est, tu ne sais pas quel est leur parcours, leur manière de faire, leur expérience personnelle et donc baser tes prix en regardant l’autre c’est le meilleur moyen de ne pas être aligné avec tes prix : soit avoir l’impression de travailler gratuitement, soit être mal à l’aise quand tu parles de tes tarifs et semer le doute dans la tête de tes clients.
Garde en tête que le client achète non seulement ton produit mais aussi un peu de toi, de ta personnalité et de ta singularité. Ce serait donc une hérésie de te baser sur ce que font les autres 😉
Dans tous les cas, ça implique d’être à l’aise avec la notion d’argent et d’avoir une relation apaisée avec.
Pour savoir à quels moments augmenter tes tarifs, n’hésite pas à aller jeter un œil à cette vidéo 😊
Bonne pratique #3 : Etre dans la relation…
… Avant même de chercher à vendre.
Tu es une food entrepreneure qui a des valeurs, tu as envie d’être toi-même et tu n’as pas envie de forcer les gens à acheter. Tu as envie et besoin que tes clients t’apprécient toi et ce que tu proposes.
Et tu as raison car pour acheter, tes clients ont besoin de :
- savoir que tu existes
- te connaître
- t’apprécier
(Qui a envie d’acheter une viennoiserie aussi bonne soit-elle à un artisan malpoli et désagréable ?)
Pour cela, une des clés c’est de nouer des liens avec ton client, d’échanger, de communiquer… en étant toi-même. C’est la base d’une « vente authentique ».
Reste alignée avec ce que la nourriture représente pour toi (généralement la convivialité et le bonheur 😉).
Bonne pratique #4 : Maintenir ton marketing en constant état de marche
Que tu sois en week-end, en vacances, en thalasso, ou je ne sais où, ton marketing ne doit JAMAIS s’arrêter. Ta marque doit communiquer tout le temps.
Le marketing c’est chronophage : c’est 1/3 de ton temps de travail (2/3 quand tu démarres ton activité).
Et ça implique sur certaines tâches un minimum d’organisation pour automatiser, planifier et programmer. Sinon, le risque c’est de t’épuiser.
Bonne pratique #5 : Travailler ton état d’esprit
Cette bonne pratique impacte positivement toutes les autres bonnes pratiques 😉 C’est 80% de la réussite d’une entreprise food. Ca t’aide à rester solide.
Travaille ton mindset pour acquérir résilience, confiance en soi, surmonter tes peurs et ton syndrome de l’imposteur. C’est également un bon moyen de tâcler ton sentiment d’illégitimité et d’apprendre à rester focus sur ce qui est utile !
De même, dans l’état d’esprit réside également le fait d’oser te respecter toi, tes aspirations et ton équilibre de vie pro/perso.
Bonne pratique #6 : Rester focus sur un nombre réduit de stratégies/idées/projets
Ce qui ne fonctionne pas c’est d’entasser tout ce que tu trouves sur internet ou ailleurs en termes de stratégies, de projets, sans aucune structure, sans te laisser le temps de tester et d’en tirer un apprentissage. C’est une des causes d’épuisement car tu es dans le renouvellement constant de pratiques sans jamais en tirer de résultats = fatigue + découragement.
Le principe c’est de déployer 1 concept/idée à la fois, de consolider pour en faire un socle qui fonctionne, puis d’avancer au suivant, et ainsi de suite : pense à des marches que tu construirais pour monter. Sois sûre que la précédente est solide pour grimper la suivante !
Et pour y arriver, c’est important de travailler la bonne pratique #1 😉